Certains ce sont lancés dans des récits, alors j'essaye...
Cette histoire est loin d'être finie mais bon...
Dîtes moi ce que vous en pensez, s'il vous plait
Je marchais inlassablement dans cette forêt verdoyante sans savoir où j’allais. Une forêt de pins identiques selon mes yeux et pourtant forcément différent. Des questions tournaient dans ma tête, « Qui étais-je ? », « Que faisais-je ici ? », « Où allais-je ? »… Tout ce que je savais se résumait au fait que je devais suivre mon intuition. Elle seule saurait me guider.
Après, ce qui me sembla des heures de marche sans avoir l’impression d’avancer, j’aperçu un faon. Je ne pourrai dire son âge, mais c’était un bébé. Nous nous toisions du regard quand la père arriva et me défia. Pour ma propre sécurité, je les contournèrent et continua mon chemin. J’aurai volontiers approché cet animal adorable mais l’instinct paternel en avait décidé autrement.
Peu de temps après ma rencontre, la forêt se finissait sur un champ de céréales. Peut-être de l’orge ou du blé…
Au bout d’une dizaine de minutes, je trouvai le chemin pour éviter d’endommager les cultures. Je sentais la terre se tasser sous le poids de mon corps quand une fillette se mit à crier « Gilletta », tout en venant vers moi. Puis, celle-ci se jeta dans mes bras. Alors qu’elle me posait une question par seconde, aucun mot ne put sortir de ma bouche. Elle se remit à crier, deux adultes et deux enfants arrivèrent vers moi. Ils abordaient tous un grand sourire et j’eu le droit à un câlin collectif. Alors que leur emprise commençait à m’empêcher de respirer je sentis que mes pieds ne touchaient plus le sol.
Peu à peu ils desserrèrent leurs bras mais je ne parvins pas à retomber sur mes pieds et je m’écroulai de tout mon long. Les visages sourient devinrent des visages angoissés. J’entendais des voix au loin, « Etais-ce les leurs ? » je ne le savais pas. Je ne bougeais plus, je ne saurais expliquer pourquoi. Je compris au fur et à mesure que les minutes passaient, qu’ils parlaient la même langue que moi et pourtant je ne comprenais pas ce qui se disait. Je ne savais pas pourquoi je ne bougeais pas, mais je le faisais quand même. Si je résumais, je ne savais pas qui j’étais, ce que je faisais là, ce que ces gens me voulaient, pourquoi j’agissais ainsi… En conclusion j’étais perdue à l’intérieur de moi-même. Comme dans un labyrinthe.
Ne voyant aucune réaction de ma part, l’homme se baissa et me prit délicatement entre ses bras pour me ramener dans une petite chaumière où il me déposa sur un lit. Celui-ci était dans une petite chambre chauffée, ou peu de meuble étaient installés. Ils restaient tous là à me regarder alors que je n’osais pas bouger. Un échange de regard passa entre les adultes, puis tout le monde quitta la chambre.
Toute seule dans cette chambre que je connaissais, mais étais-ce la mienne ? Les doutes m’envahir et l’angoisse monta dans tout mon corps. Alors que je venais de prendre la décision que pendant la nuit je partirai de ce lieu, la petite fille que j’avais vue dans le champ, est venue me voir. Je sentais son regard fixé sur ma tête. Puis tout doucement elle est monté sur le lit, m’a prise dans ses bras et s’est allongée contre moi. J’eu l’impression qu’elle attendait un signe de ma part, en vain. Sa présence, contre mon corps me faisais du bien. Je ne saurai expliquer pourquoi mais elle calmait mes angoisses, mes peurs, mes doutes.
La dame entra à son tour dans la chambre avec de la soupe chaude. J’entendis alors le prénom « Myrlania », je supposais donc que c’était le nom de la demoiselle. Une évidence me vain à l’esprit c’était une famille, les parents, Myrlania, sa grande sœur et son petit frère. Si j’avais bien compris j’étais censée m’appeler Gilletta. Mais, étais-ce ma famille et pourquoi me souvenais-je de rien. J’avançais pas à pas mais de nombreux mystères restaient en suspens.
Alors que mère et fille discutait, je retrouvais l’audition même si leur discutions était trop rapide pour moi. Une fois celle-ci finie, elles me regardèrent. La même chose se lisait dans leurs yeux « répond à la question ». Ma bouche ne s’entrouva pas. Je sentis alors une pointe de déception dans les yeux de Myrlania. La dame me déposa ma soupe et sortit, avant de refermer la porte elle voulait que sa fille sorte également. La fillette se dirigeait lentement vers la porte quand le premier mot sortit de ma bouche « Reste ! ». Une lueur d’espoir et de bonheur traversa son regard. Comme je pouvais m’y attendre le petit crapaud sauta sur mon lit, me fit un câlin et se réinstalla à la même place. Elle pleurait tout en disant mon prénom, elle m’implorait du regard mais je ne savais pas ce qu’elle attendait de moi. Je suppose qu’elle voulait juste que je retrouve la parole, que je dégage une émotion, je ne le fis pas. Nous restâmes ainsi pendant une vingtaine de minutes lorsqu’elle récupéra ma soupe que je n’avais pas touchée. Elle s’assit devant moi et me la tendit. Ne voyant aucune réaction de ma part, elle commença à me la faire boire elle-même comme on le ferait à un enfant de 3 ans. Au bout de quelles minutes, je lui pris la soupe des mains et je me mis à la boire. Son visage s’éclaira d’un large sourire et d’un air de victoire. Mon envie de quitter cet endroit se dissipa depuis qu’elle était restée avec moi. Un sentiment d’amour se propagea en moi. J’aimais cette fillette comme ma sœur.
Environ deux heures plus tard je me réveillai. Myrlania dormait à côté de moi. Je sentais son souffle dans mon dos. Alors que les secondes défilaient, je vis que le père de famille était devant le lit et m’observait. Mes angoisses resurgirent. Il me pointa du doigt et me désigna la porte. Sans dire un mot je m’exécutai et sortis de la chaumière. Dehors, le vent glacial balaya mes longs cheveux frisés.
Je m’éloignais progressivement quand je jetai un œil derrière moi et je le vis surveillant si je m’en allais. Un bruit retentit puis plusieurs. Je vis alors que la lumière s’était allumée dans la maisonnette. La porte s’ouvrit et Myrlania me rejoint en pleure. Elle me parlait sans s’arrêter à une vitesse folle. Une bonne nouvelle j’avais complètement retrouvé l’audition. Par contre une petite fille qui parle en sanglotant à la vitesse de la lumière en pleine nuit… Là, je ne pouvais pas comprendre.
Bonne soirée à tous